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Lovely Caution n'est pas tout à fait morte.
11 juin 2007

Souvenirs souvenirs où l'on se fait décidément vieille

J’ai connu Rafic en licence. Il venait de débarquer de Kabylie à la suite de sérieuses menaces de mort (1). Nous avons tout de suite sympathisé(2)

Je lui ai fait découvrir Paris à ma manière folle dingue et lui me regardait émerveillé sans doute par ma liberté et mon absence de préjugé.

J’étais sa petite princesse. Il en pinçait pour moi mais je crois qu’il préférait me regarder traverser la vie plutôt que de tenter de m’attraper. (3)

Moi je l’aimais comme ami et je ne voulais surtout pas le blesser.

Nous nous aimions et je crois que cela suffisait.

Et puis j’ai disparue. C’est une de mes spécialités mais c’est une autre histoire.

7 ans plus tard, il a fallut que je le croise en bas de chez moi.

Et de découvrir qu’à présent nous sommes voisins et que nous rions toujours autant ensemble.

Et 7 ans et quelques jours plus tard, il m’a mise dans son lit.

Moralité: il suffit d'être patient pour venir à bout d'une femme.

   

(1)    C’était cette époque plus que trouble où l’égorgement était devenu le quotidien de la population.

(2)    Peut être parce que mon grand père est un juif de gardaïa, sans doute parce que mon père a grandi a babel oued et que ma mère italienne avait curieusement passé son adolescence à Oran, aussi parce que j’ai tant rêvé de ce pays et que Rafic est un peu cinglé, pour toutes ces raisons et sûrement bien d’autres.

(3)   Il y a des hommes comme ça. Qui me connaisse, me reconnaisse sans me comprendre et qui m’aime sans rien exiger de moi.

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