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Lovely Caution n'est pas tout à fait morte.

1 juillet 2007

"it's a new day, it' s a new life for me..."

C’est incroyable les promesses que portent chaque nouvelle relation. On se dit que cette fois ci c’est passé, que la magie n’opérera plus ou du moins plus tout à fait. On se laisse porter par la délicatesse de l’instant jusqu’à ce que la réalité nous frappe.

Nous étions délicieux ce matin. Lui m’avait préparé mon café, déjà un rituel, pendant que je venais difficilement au jour. Mes cheveux défaits, sa tendresse le matin et France inter.

Je suis encore en retard, il est déjà neuf heures. Je me blottis contre lui.

« je n’ai pas envie que tu partes

« je n’ai pas envie de partir

« je pourrais t’appeler

« appelle moi.

Il est dix heures quand je me décide à partir et il me manque déjà.

Et le sexe. Son sexe. Le désir me prend toujours par surprise quand je le regarde dans les yeux.

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1 juillet 2007

Cas clinique.

Sachant que j’ai 31 ans et que concrètement ces 10 dernières années ont été un chaos total et que je commence à peine à m’extirper de mon passé tout en m’obstinant à traîner des casseroles en pagaille, comment interpréter, alors que je commence sérieusement à ramollir du cerveau, le fait que je couche avec un copain de fac qui vient juste de se séparer de sa compagne après 5 ans de vie commune et visiblement agitée ?

Avec lui c’est drôle. C’est étrange aussi. Je me demande si c’est bien ou si c’est mal, si c’est encore un tour de l’une de mes nombreuses névroses ou juste un moment simple et beau. Le fait est que l’idée de départ n’est pas le désir mais que c’est celle de l’arrivée. Et qu’entre temps, il a eu de longues discussions, le souvenir d’une époque qui n’était pas simple pour moi (peut être pour lui ?), l’envie de tout un tas de choses que j’avais oublié. Regarder, écouter, lire, écrire, m’inquiéter du monde, des autres, croire, espérer, être au monde.

25 juin 2007

Res publica

Il est 3h du mat et nous avons furieusement envie de sexe, là tout de suite maintenant. Debout contre la porte d’entrée c’est très bien, c’est même pour ça que ce soir je porte une petite robe noire. Ses mains sur mes hanches, ma cambrure, c’est tout à fait parfait voire même idéal…

Nous voilà prêts, ou du moins prêts à tout, seulement voilà, coup du sort incroyable, nous ne trouvons pas de préservatif à nous mettre sous les doigts.

Ça commence quasi comme ça. Hara-kiri pourrait on dire.

Nous avons 31 ans tous les deux, soit 62 années d’expérience cumulées dont au moins 25 en terme de sexualité active et nous voilà néanmoins retournés au point de départ, à nos 15 ans, quand faire du sexe pouvait s’avérer une véritable épopée semée d’embûches improbables et de périls innombrables, une sorte d’odyssée incroyable !

Tout de même, les temps ont un peu changé: notre majorité sexuée, sexuelle et citoyenne nous offre quelques avantages et malgré l’heure tardive, la fatigue provoquée par nos différents excès, l’appétence irrésistible que nous éprouvons à cet instant précis l’un pour l’autre, nous voilà repartis à travers les rues quasi silencieuses de paris, avec cette seule idée en tête : obtenir le précieux bout de latex qui nous libérera de notre obsession concupiscente.

Nous ne perdons pas de temps : nous voici déjà sur le boulevard de la chapelle. Nous marchons tranquillement, nous cheminons confiants, nous sommes presque sereins : après tout, ici, il y a assez de défonce et de prostitution (occasionnelle ou pas), pour que nous trouvions un distributeur de préservatif quelque part. La prévention, c’est important ! Du moins avons-nous la naïveté de le croire.

6 pharmacies plus tard nous sommes littéralement au bord du désespoir : pas de latex, pas de durex, adieu condom et capote anglaise, fini, fertig, game over, il n’y aura pas de sexe ce soir tut mir leid! L’excitation nous écorche et nous sommes faits comme des rats.

Je ne suis pas loin de m’effondrer sur un bout de trottoir, défaitiste, fataliste, résignée, évoquant quelque very bad karma, mais mon compagnon lui s’insurge : non je ne paye pas quelques mauvaises actions commises dans une vie antérieure, non tout ça c’est n’a rien à voir avec moi ni avec mon signe astrologique mais bien avec nos hommes politiques qui décidément ne s’intéressent plus guère à la chose publique. Car enfin, que font notre maire, député, sénateur, sans compter nos ministres et autres fonctionnaires d’état pour nous protéger des dangers d’une sexualité assumée, épanouie, pluraliste et heureuse ? Les MST en tout genre ont-elles disparu subitement et définitivement de la surface de la terre? Ne meurent on donc plus du VIH dans d’atroces souffrances ? Ou bien faut il s’aimer platoniquement pendant 3 mois avant d’envisager une batterie de test sanguins qui assureront une pénétration sécurisée ?

Il m’a convaincue le bougre, je suis prête à en découdre : le temps de l’insurrection est venu ! Allons de ce pas faire quelque esclandre tonitruante devant la première mairie que nous croiserons.

Mais avant de nous lancer dans quelques insurrections de boudoir, nous devons en finir avec le désir qui nous vrille le ventre et nous rend si cruellement irritables: Nous avons beau être humanistes et révoltés, nous n’en sommes pas moins homme et femme : nous voulons nous aussi croquer la pomme.

C’est alors, signe, hasard, fortune ou destinée, qu’une pharmacie abandonnée, du côté de la rue philippe de Girard nous fait signe de loin, comme un dernier espoir. Nous nous approchons, nos cœurs battent la chamade, et là, contre toute attente, accroché à la façade ruinée de l’officine, un distributeur de préservatifs surgit fièrement. Nos pouls s’emballent un peu plus, nous sommes à la limite de l’apoplexie : notre quête va-t-elle enfin prendre fin et notre désir se résoudre ou bien un dernier coup du sort nous empêchera-t-il de…?

Nous nous approchons avec précaution de l’objet de notre convoitise, glissons quelques piécettes dans la fente de la machine, gling gling, scratch, boum : le petit tiroir s’ouvre. Un ravissant boîtier apparaît, un cupidon doré nous sourit, Ola dit il !

Une impression d’intervention divine flotte dans l’air : Nous sommes sains et saufs, ce n’est pas encore cette fois là qu’en désespoir de cause nous adopterons un comportement à risques…comme on dit.

Oh incroyable et irrésistible instant de grâce ! Nous rentrons et c'est enfin que nous pouvons nous en donner à coeur joie.

Cependant, nous saurons tirer les leçons de notre mésaventure : il est clair que pour faire du sexe dans une certaine sérénité mieux vaut être responsable, organisé, motivé et patient.

Ou plus simplement nanti. Car enfin, force fût de constater, après coup, qu’il aurait suffit de se brancher sur la toile pour commander un brin de champagne sur www.eatndrink.fr et notre affaire aurait été réglée : un charmant livreur en tenue de soirée se serait pointé dans la demi heure suivante, le temps d’entamer quelques menus préliminaires. Il aurait frappé trois coups à la porte avant de nous remettre deux flûtes, une bouteille de champagne Piper, trois préservatifs ni plus ni moins. Et tout ça pour la modique somme de 50€. Soit grosso modo, une journée de travail au SMIC.

Travailler plus pour gagner plus est décidément d’actualité….

13 juin 2007

De la névrose.

C’est l’angoisse absolue, la fuite en avant. Et le désir chevillé au corps qui m’épuise. Ma vie est un chaos absolu rien n’est plus sûr et je me sens terriblement vivante. Faut il toujours que je sois au bord du précipice ou pire que je sente précisément ma chute pour sentir que je suis au monde ?

11 juin 2007

mes hommes à moi

J’aime les hommes. Ils m’émeuvent, me touchent, m’amusent. Et m’acceptent toute entière. J’aime leur regard émerveillé lorsqu’ils me découvrent légère, libre, virevoltante et malicieuse. J’aime leur désir et cette façon qu’ils ont de ne pas tenter de me retenir, juste d’attraper ces moments avec moi.

Mais sans doute ce qui me remue le plus et me surprend surtout c’est la facilité avec laquelle ils me pardonnent mes infidélités, mes disparitions, mes longs silences.

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11 juin 2007

Samedi: lovely is back et elle revient de loin (1)

Je ne sais pas ce qui m’a prise. L’overdose de boulot (2), la mort de Timothée, la tristesse de Violette qu’il fallait divertir, la crève, quelque chose d’aussi futile que le déballage de mes fringues (3). Toujours est il que j’ai été prise d’une furieuse envie de faire des conneries.

Violette m’a retrouvée à la maison. Whisky pour elle, Vodka pour moi. Nous avons rejoint notre Elisa à Pigalle. Violette voulait voir le Tchao bar parce qu’un vague cousin d’un vague amant y travaillait sûrement. Je m’en fichais éperdument, j’étais prête à retourner n’importe quel bar.

Et c’était drôle, et violette et Elisa ont beaucoup ri, et moi aussi. Un grand n’importe quoi comme on les aime.

Le cousin nous a sûrement prise pour des folles, surtout moi, mais ma Violette avait de nouveau le sourire aux lèvres

Et puis des copains de fac, perdus depuis 8 ans maintenant, m’ont embarquée pour le divan du monde. Violette épuisé par les larmes et Elisa par on ne sait quoi sont rentrés. J’étais ivre, j’étais amusée, retrouver ma bande de petits mecs, celle de mes 20 ans.

J’ai dansé, embrassé des inconnues et des inconnus, fais ma star, et puis j’étais trop ivre, et j’ai voulu rentrer.

Marco m’a raccompagnée et proposé de fumer un dernier joint chez lui. Depuis la fac, il a toujours été un peu amoureux de moi. Nous avons fini dans son lit et c’était agréable et doux, et tendre, et sexy aussi. Je me sentais drôlement belle. Nous nous sommes endormis vers 9h. Au réveil, quel bonheur, un petit déjeuner de princesse préparer par un homme qui ne vous est pas totalement étranger mais qui n’est pas le votre.

Lovely is back et elle revient de loin.

(1)    C’est ce qui s’appelle je suppose la cyclothymie.

(2)   j’ai besoin parfois de faire une coupure nette : alors je sèche le boulot comme au lycée.

(3)   La plupart de mes vêtements sont immettables pour cause de kilos superflus.

11 juin 2007

Vendredi, c'est permis.

Il me parlait, de

la Kabylie

, de son psy, de son ex, de ses voyages, de son boulot et de tout ce que j’avais représenté quand nous étions plus jeunes. Un joint dans la main, une vodka dans l’autre, je voyais un peu flou, j’étais ivre, légère, insouciante. Heureuse.

Il m’a embrassée et le désir m’a prise violemment. Peut être parce que mes règles empêchaient cette folie là. Sûrement parce que sa langue et la mienne semblaient se reconnaître.

Il répétait que j’avais des yeux magnifiques et qu’il voulait me faire l’amour, me garder dans ses bras. Je me suis déshabillée et je me sentais parfaitement à ma place, nue dans sa chambre.

Son sexe était tellement beau.

Quand l’aube a sérieusement pointé son nez j’ai voulu rentrer sous prétexte d’avoir la crève et de ne pas lui pourrir sa nuit avec mes ronflements – ce qui d’ailleurs était une excuse très valable et véridique. Il a voulu me garder près de lui, il me serrait dans ses bras avec une tendresse inouïe et je pensais que le désir est le meilleur remède qui soit contre la déprime.

Je suis restée. Et le lendemain j’étais toujours sa princesse.

11 juin 2007

Souvenirs souvenirs où l'on se fait décidément vieille

J’ai connu Rafic en licence. Il venait de débarquer de Kabylie à la suite de sérieuses menaces de mort (1). Nous avons tout de suite sympathisé(2)

Je lui ai fait découvrir Paris à ma manière folle dingue et lui me regardait émerveillé sans doute par ma liberté et mon absence de préjugé.

J’étais sa petite princesse. Il en pinçait pour moi mais je crois qu’il préférait me regarder traverser la vie plutôt que de tenter de m’attraper. (3)

Moi je l’aimais comme ami et je ne voulais surtout pas le blesser.

Nous nous aimions et je crois que cela suffisait.

Et puis j’ai disparue. C’est une de mes spécialités mais c’est une autre histoire.

7 ans plus tard, il a fallut que je le croise en bas de chez moi.

Et de découvrir qu’à présent nous sommes voisins et que nous rions toujours autant ensemble.

Et 7 ans et quelques jours plus tard, il m’a mise dans son lit.

Moralité: il suffit d'être patient pour venir à bout d'une femme.

   

(1)    C’était cette époque plus que trouble où l’égorgement était devenu le quotidien de la population.

(2)    Peut être parce que mon grand père est un juif de gardaïa, sans doute parce que mon père a grandi a babel oued et que ma mère italienne avait curieusement passé son adolescence à Oran, aussi parce que j’ai tant rêvé de ce pays et que Rafic est un peu cinglé, pour toutes ces raisons et sûrement bien d’autres.

(3)   Il y a des hommes comme ça. Qui me connaisse, me reconnaisse sans me comprendre et qui m’aime sans rien exiger de moi.

11 juin 2007

De la difficulté que l'on éprouve parfois à s'exprimer

Je peine encore à écrire. Les mots viennent difficilement. A force de prostituer mon écriture pour de l’argent, mes phrases se sont déformées et mon champ lexical appauvri. Mais il faut que je lutte. Que je reprenne le dessus.

23 mai 2007

où les techniques de flirt s'avèrent très variables de l'un à l'autre.

Les histoires au boulot ce n'est pas franchement mon truc depuis Giovanni.

Force avait été de constater que certains hommes assument mal leur désir et se sentent obliger d'expliquer les raisons de leur désir à tort et à travers alors que vous êtes une perle de discretion.

Cela étant dit, je suis joueuse et lui, lui me plaît, lui est un grand chef, lui est timide, lui est marié, lui est drôle et ironique et moi je me sentais totalement en sécurité. Faire les yeux doux quand on sait que l'autre ne peut rien faire sans se brûler, c'est amusant. Même si c'est injuste.

Chacun ses armes.

Mais voilà qu'il me cherche, que je ne suis pas la seule à le remarquer et qu'il devient difficile de jouer quand les règles sont modifiées à votre insu.

Certes ce n'est pas bien grave, mais ça m'exaspère cette fausse indécision au sujet d'une éventualité qui nous le savons très bien tous les deux n'est pas envisageable. En tout cas pas sans une certaine dose de franchise et de sincérité.

Comme il le disait si bien "nous ne sommes plus des enfants qui jouons aux billes, notre entreprise a des ambitions internationales".

Ouais sûrement. Alors pourquoi chaque fois que tu viens me parler j'ai le sentiment d'être dans la cours de récré d'une maternelle: tu me plais fillette alors je te donne un coup de pied pour que tu me remarques.

(Petite, bourgeoise et décadente. Mais en vie. )

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Lovely Caution n'est pas tout à fait morte.
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